L’ampleur du phénomène Le phénomène est planétaire : depuis 1900, 64 % des surfaces de zones humides ont disparu. En France, le constat est le même, 50% de leur surface ont été perdus entre 1960 et 1990. Même si le phénomène s’est ralenti entre 1990 et 2000, 2,5 millions d’hectares ont été rayés de la carte en un siècle.
Les causes de disparition des zones humides Les zones humides ont été drainées afin d’évacuer leurs eaux, support au développement des moustiques et germes pathogènes, mais aussi pour y faciliter le pâturage du bétail, puis leur mise en culture, voire leur boisement pour produire du bois (peupleraie). Certaines ont été remblayées pour faciliter l’urbanisation, plus particulièrement aux abords des grandes villes. D’autres ont été creusées pour exploiter la tourbe, les sables et graviers qui se trouvent dans le sous-sol des fonds de vallée. Les cours d’eau ont été aménagés, notamment dans la région. Des chutes d’eau ont été créées pour installer des moulins qui ne sont plus utilisés aujourd’hui. Et plus récemment, des plantes et des animaux venus d’autres continents, les ont colonisés, jusqu’à les envahir avec des effets négatifs sur la flore et la faune sauvages autochtones. Enfin, avec l’arrêt de certaines activités (pâturage, coupes de bois …), la dynamique naturelle a repris, embroussaillant et boisant les espaces ouverts sur de vastes surfaces entrainant la disparition de la faune et flore inféodées aux milieux ouverts. Cette régression des zones humides peut inquiéter dans la mesure où elles offraient des services dits écosystémiques à l’homme, notamment la régulation de certains phénomènes comme les crues.
Le cas du marais de Glisy Le marais de Glisy a lui aussi subi les tourments du passé : exploitation de la tourbe, recalibrage du cours de la Somme, remblaiement mais limité ; drainage, plantation de peupliers, plantation de prairies… Aujourd’hui la dynamique est autre, elle vise à trouver un compromis entre fonctionnement hydrologique optimal, présence d’une certaine biodiversité et des activités humaines conduites en limitant leur impact sur l’environnement.
Afin de préserver les espaces naturels, il existe des mesures de protection, qualifiées de réglementaires qui déterminent des interdits visant à garantir la protection de la nature sur un espace : réserve naturelle, arrêté préfectoral de protection de biotope … Sur le territoire d’Amiens Métropole, deux espaces ainsi protégés sont présents sur les communes de Boves et de Blangy-Tronville. Le marais communal de Glisy n’est pas dans ce cas. Il intègre cependant l’inventaire des ZNIEFF. Ce dernier comprend les espaces concentrant des espèces de flore et de faune sauvages menacées de disparition ou rares et qui sont donc essentiels pour garantir la conservation de la biodiversité aux échelles régionale et nationale.
La biodiversité domestique est la biodiversité qui a été conçue par l’Homme : chien, chat, vaches, blé, maïs … Ces deux biodiversités se rencontrent souvent, et même se confrontent.
Les chats et les chiens sont les animaux de compagnie les plus communs. Bien que domestiqués depuis plusieurs millénaires, ils conservent leur instinct de prédateurs. Des études menées dans différents pays démontrent, notamment pour les chats, qu’ils tuent des quantités importantes de petits animaux sauvages : oiseaux, chauves-souris, reptiles …
Le chat est un prédateur efficace qui a un impact reconnu sur son territoire, qu’il ramène ou pas ce qu’il a tué. Des solutions existent, comme simplement lui faire porter un collier avec une clochette s’il doit sortir hors de la maison.
Pour le chien qui peut surtout avoir un impact sur les jeunes animaux, s’il ne reste pas sous la maîtrise du maître, le plus efficace est qu’il soit tenu en laisse.
Même si un animal domestique et familier peut être considéré comme faisant partie de la nature, il faut rappeler que pour la majorité d’entre eux, la vie est plus facile, que celle d’un animal sauvage. Ils sont nourris, soignés et peuvent se mettre à l’abri.
Alors soyons tous responsables en ayant un regard lucide sur les effets de son animal domestique et en agissant pour qu’ils ne « prédatent » pas inutilement des animaux sauvages qui ont une vie plus difficile et dont certains sont en voie de régression !